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d'après Nikolaï Gogol

le journal d'un fou

NOTES DE MISE EN SCENE

 

Pour cette mise en scène du Journal d'un fou, j'ai fait le choix de mettre en relief les deux niveaux de compréhension qui s’affrontent dans la nouvelle.

Le premier niveau de lecture se situe à hauteur du lecteur, qui comprend que Proprichtine tombe peu à peu dans la folie, le second niveau correspondant à l'état de conscience du personnage lui-même, qui semble ressentir cette évolution comme une libération. Tandis que le monde réel se rétrécit jusqu’à se délimiter à une cellule d’asile, le fou se construit des châteaux en Espagne et chaque moment du quotidien appuie ses délires royaux. Pour lui, le monde devient grand, se colore et il devient le personnage grandiose que le réel lui refusait, lui dont l’occupation principale était de tailler des plumes. Ainsi, peu à peu, le monde du fou deviendra plus vivant, plus coloré et plus joyeux, tandis que le spectateur assistera de plus en plus clairement à sa cruelle déchéance, au fur et à mesure de sa chute dans la folie.

 

Pour cela, la mise en scène se pare d’un symbole, celui du papillon. Tous les grands chefs d’état de l’époque ou les rois s’appuyaient sur des symboles forts. Celui du fou renvoie à l’abeille napoléonienne et à la métamorphose et au changement. Il est également intéressant de faire le lien entre l'état végétatif de la chrysalide et celui du travail de fonctionnaire de Propitchkine. Dans les deux cas, cet été végétatif précède l'éclosion et avec celle-ci l'apparition des couleurs et l’envol dans les airs, assimilés à la transformation en roi du « héros ». Un autre symbole présent est celui de l’ancolie, fleur symbolisant la folie, qui, présentée d’une manière différente lors de la descente du personnage dans sa démence, permet de mettre en relief la réalité de cette histoire telle que le spectateur peut la percevoir.

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Adaptation, mise en scène et interprétation

Frédéric Claude

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Costumes et scénographie

Eela Laitinen

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Création

Kettu

Production

Théâtre des 5 Jardins

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